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13 mai 2008

Palestine, Liban, le Monde arabe hors jeu

Ecrit dans : Le Point

La suite qui devait être donnée aux accords de Taef devait réformer le système politique libanais de distribution confessionnelle des pouvoirs. Il n’y eut cependant pas de suite et le Liban reste plongé dans ses profondes contradictions. Le plan arabe d’échange de la paix contre les territoires, ce qui implique la normalisation des relations avec Israël n’a pas reçu de suite positive.

Les propositions adoptées par le monde arabe pour permettre le déroulement de l’élection présidentielle au Liban n’ont pas connu leur traduction en politiques d’action. Qu’est-ce qui garantit, maintenant que les hostilités sont enclenchées dans ce pays et qu’il y a des faits accomplis que la rencontre des ministres arabes des Affaires étrangères va aboutir à des recommandations qui seront prises en compte.

Le Liban est un pays qui fait partie de la Ligue arabe, mais cette dernière s’avère impuissante à solutionner les problèmes qui surviennent entre ses membres (Irak/Koweït pour l’exemple, au sein des Etats membres (Liban par exemple, Irak), dans son espace (Sahara occidental et Maroc), entre ses membres et des puissances étrangères.

Cela signifierait qu’il serait hautement stratégique que la ligue cesse de mettre en évidence son impuissance en n’inscrivant pas la résolution de problèmes irrésolubles dans son agenda ?
Le nœud gordien de l’instabilité du monde arabe est la question de la Palestine.

Comment l’aborder ? Ce fut une guerre israélo-arabe qui est devenue une guerre israélo-palestinienne doublée d’un conflit palestino-palestinien. Comment crédibiliser l’action arabe ? Par une normalisation généralisée des relations arabes avec Isra-ël? Par le refus de reconnaître l’existence de celui-ci alors qu’il s’est avéré que cela n’avait conduit qu’à des guerres qui s’étaient mal terminées pour les pays arabes de la région ?

Des accords séparés avaient conduit à des guerres séparées puis au sommeil de la «conscience arabe» dans un contexte où l’avenir, dit-on, appartient aux ensembles régionaux. Le chercheur américain, Clayton Swisher, invité avant-hier par le centre d’études stratégiques du journal algérien Acchaâb, avait expliqué l’absence de la création de l’Etat palestinien à cause de la politique américaine et de la faiblesse des Etats dont certains sont alignés sur les Etats-Unis.

Existe-t-il encore des opportunités, ou même la volonté à faire du monde arabe une entité avec une politique extérieure commune et une politique arabe de défense et de sécurité ? Il est une certitude que de sérieux obstacles sont placés devant la construction du monde arabe, rendant celui-ci pratiquement impossible. Les conseillers israéliens ont recommandé aux Etats-Unis de ne jamais parler du monde arabe, mais de pays à étudier au cas par cas, d’où les expressions préférées de GMO, de Proche ou Moyen-Orient.

D’Afrique du Nord au lieu de Maghreb arabe. N’est-ce pas que les pays du Golfe ont exclu dans leur sigle toute référence au caractère arabe ? N’est-ce pas qu’il en est de même pour la Constitution irakienne ?

Quelle place Israël aurait-il dans la région si le monde arabe est intégré économiquement, politiquement, sécuritairement et militairement ?

Les questions liées à l’espace arabe échappent à la maîtrise de la Ligue arabe, selon le constat qui en est fait.

Bachir Benhassen


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