LA PLUS BELLE PLANQUE DE L’HISTOIRE !

Bernard Kouchner demain à Alger. Avec ou sans son…

…sac de riz ?

Au moment où les supporters de la JSK pleurent et ceux de l’ESS rient, je lis dans El Watan cette information que je trouve proprement stupéfiante :

«L’entraîneur allemand, Peter Schnittger, a invité jeudi les journalistes à une rencontre pour débattre de la situation du football algérien, et ce, à la veille de la fin de son contrat. Pour la circonstance, le vieux routier du football africain (…) a préparé et remis aux présents des documents qui traitent des sujets de la formation des jeunes, de la situation des entraîneurs.

Dans le premier documentaire, Peter Schnittger a mentionné dix-sept raisons qui bloquent le développement du football algérien et a conclu : pour toutes ces raisons (les 17), le football algérien n’évoluera pas (…)

C’est quand même un monde ! Voilà une personne, sûrement compétente — ce n’est pas le sujet — qui est engagée par la RADP au prix fort, des milliers d’euros par mois, qui est chargée de reprendre en main le football algérien, de le repenser et de le remettre sur les rails et qui, au bout de plusieurs années, noircit une feuille avec 17 raisons lesquelles selon elle condamnent le football algérien à ne jamais réussir.

Très honnêtement, toutes ces années, je pensais que l’honorable Monsieur Peter avait quitté l’Algérie, s’était embarqué dans une autre aventure africaine ou avait carrément regagné sa belle Allemagne pour une retraite méritée, et surtout dorée. Eh ben non ! Le vieil homme était bien là tout ce temps-là. Où ? Je ne sais pas.

Par contre, je sais maintenant qu’il continuait d’être nourri, blanchi (sans mauvais jeu de mots) et dorloté, tout cela pour nous pondre, la veille de son départ, 17 raisons à l’échec de notre football. A lui, je n’ai qu’une seule chose à dire. Et je la lui dis en dialectal. Il pourra toujours se faire traduire mon propos : «B’ssehtek khouya !»

Par contre, à tous ceux qui ont permis que cet épisode Schnittger puisse se jouer chez nous, je ne trouve vraiment rien à dire, tellement tout cela est absurde. Je voudrais bien leur dire à eux aussi un truc en dialectal, mais je ne suis pas sûr que mon patron publie. Alors, je m’abstiens et me contente juste de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

Hakim Laâlam