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06 avril 2008

Redressement

Ecrit dans : Editorial Liberté

Le nouveau patron de la compagnie aérienne, pour bien marquer que les dysfonctionnements dont souffre l’entreprise qu’il dirige désormais ne sont pas seulement d’ordre technique, a décidé pour ainsi dire de secouer le cocotier, de séparer le bon grain de l’ivraie.

Pour le nouveau P-DG d’Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, le redressement de la compagnie et sa mise à niveau se révèlent une affaire qui n’est pas liée exclusivement au renouvellement de la flotte, à l’augmentation des salaires, pour juguler la saignée dans le corps des pilotes, ou encore dans la réduction des coûts d’exploitation. Le nouveau patron de la compagnie aérienne, pour bien marquer que les dysfonctionnements dont souffre l’entreprise qu’il dirige désormais ne sont pas seulement d’ordre technique, a décidé pour ainsi dire de secouer le cocotier, de séparer le bon grain de l’ivraie.

En effet, les commissions d’enquête que Abdelwahid Bouabdallah a décidé de mettre sur pied visent, manifestement, à assainir un climat devenu malsain, ayant fini par installer au sein de la compagnie aérienne des réflexes qui jurent singulièrement avec les critères de performance. L’image négative que renvoie Air Algérie à travers la dégradation des prestations de services, un thème d’autodérision nationale, ne résulte sûrement pas d’un manque flagrant de moyens techniques, mais de comportements qui ont trouvé tout leur soûl dans le cavalier seul de la compagnie nationale dans un espace aérien fermé à la concurrence.

Car, il faut bien reconnaître que les compétences n’ont jamais constitué un handicap pour Air Algérie. Pour preuve, son personnel naviguant et ses techniciens sont encore et toujours courtisés par des compagnies aériennes étrangères, qui ont fait du standing, le maître mot de la stratégie de pénétration du marché international. Il y a peut-être lieu de se demander dans cette veine pourquoi les qualifications algériennes deviennent subitement performantes dès qu’elles se retrouvent sous d’autres cieux.

Ceci est aussi valable pour Air Algérie que pour d’autres entreprises nationales. C’est peut-être parce que Abdelwahid Bouabdallah détient des éléments de réponse qu’il est aujourd’hui à la tête d’une compagnie qui peine à soigner son image de marque.

Zahir Benmostepha


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