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28 février 2008

Médiation et nuances

Ecrit dans : Editorial Liberté

Le Maroc, qui a été la première escale de Welch, semble avoir saisi les nuances de la position américaine qui encourage le dialogue et se félicite du dialogue de sourds de Manhasset qui n’a abouti
à rien.

Ouvertement, sa visite à Alger est placée sous le sceau de la médiation et du rapprochement entre l’Algérie et le Maroc. Le Maghreb, qui avance au rythme des tensions, demeure, cependant, relativement stable par rapport au Moyen-Orient où les States ont du mal à trouver une solution. Et pour cause, les États-Unis soutiennent Israël pour lequel ils sous-traitent une normalisation au forcep. Et rien ne dit que ce dossier n’est pas dans la serviette de David Welch connu pour son penchant très prononcé pour l’État hébreu.

Le conflit sahraoui, mis en avant, ne bénéficie pas pour autant d’une intransigeance américaine ni de l’ONU, bien plus, c’est le Maroc qui gagne, gagne du temps à travers le silence du Conseil de sécurité pour “fabriquer” des solutions-détour pour échapper aux résolutions onusiennes adoptées à l’unanimité.

Le Maroc, qui a été la première escale de Welch, semble avoir saisi les nuances de la position américaine qui encourage le dialogue et se félicite du dialogue de sourds de Manhasset qui n’a abouti à rien. Le constat de Van Walsum, l’envoyé du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, est pourtant accablant : “Il n’y pas de solution.” À qui la faute ? Pas au Maroc qui propose le séduisant plan d’autonomie, vu sous l’œil yankee. Le dossier s’évapore, dans cette vision, dans les lointains horizons de l’improbable.

Par contre, ce qui est sûr, c’est que les USA s’intéressent davantage à notre politique interne et le fait désormais avec la manière “inélégante” de l’ambassadeur anglais. Le troisième mandat associé par le génie analyste aux affaires et intérêts US pour nous faire ingérer l’ingérence étrangère.

Comme quoi les ingérences ne se ressemblent pas. Et la chose n’est pas vue sous l’angle de la démocratie ou de l’alternance au pouvoir, des notions à autre acception en Amérique, mais sous l’angle de la pérennité de la protection des intérêts US à la boulimie flagrante. Comme il est dur à digérer, l’échec à trouver un pays d’accueil pour l’Africom.

À défaut, il y a les priorités : Israël. La normalisation avance à un rythme soutenu notamment dans le commerce, or reste pour le Maghreb, cette Algérie et ses conditionnalités de principe et indiscutables. Ce que voudrait bien “casser” le troisième homme du département d’État. Difficile pari.

Djilali Benyoub


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