Redéploiement
Ecrit dans : Editorial Liberté
Il est vrai que c’est réconfortant d’apprendre, comme cela a été le cas la semaine dernière, que le cerveau des attentats contre le Palais du gouvernement avait été arrêté. Ou encore savoir que le kamikaze qui s’était lancé avec un véhicule bourré de dynamite contre le commissariat de Naciria avait été identifié.
Après les attentats kamikazes du 11 décembre, le ministère de l’Intérieur avait parlé avec insistance de la mise en place d’un nouveau plan de sécurité destiné à contrecarrer les opérations suicide des éléments de l’ex-GSPC. Et c’est peu en ce sens qu’il faut inscrire la purge au sein des effectifs de la police annoncée par Ali Tounsi au mois de décembre dernier. Autant dire que les services de sécurité ont décidé enfin de s’adapter à une nouvelle donne sécuritaire qui avait déjà, depuis le 11 avril 2006, rendu caduque la stratégie adoptée jusque-là pour prévenir les actions violentes des groupes armés. “Seuls ceux qui pourront relever les nouveaux défis que nous impose notre travail resteront”, avait affirmé le premier responsable de la Sûreté nationale.
À Alger, les citoyens ont eu tout le loisir de constater le renforcement des barrages routiers et le souci du détail des services de sécurité quand il s’agit de procéder à la fouille en règle des véhicules. Comme ils peuvent relever le redéploiement impressionnant des forces de police autour des bâtiments officiels, des ambassades et des représentations des institutions internationales.
Voilà un côté jardin rassurant, dirions-nous, du nouveau plan de sécurité. Mais qu’en est-il du côté cour ? C’est-à-dire du côté des investigations des différents services de sécurité censés mener au démantèlement des réseaux qui sont derrière les opérations kamikazes. À notre sens, c’est là le carrefour de toutes les initiatives que viendraient à prendre les autorités pour réduire à néant les opérations terroristes.
Il est vrai que c’est réconfortant d’apprendre, comme cela a été le cas la semaine dernière, que le cerveau des attentats contre le Palais du gouvernement avait été arrêté. Ou encore savoir que le kamikaze qui s’était lancé avec un véhicule bourré de dynamite contre le commissariat de Naciria avait été identifié. Ce qui ouvre la possibilité d’une piste pour remonter la filière qui est derrière cet attentat. Mais cela aurait été nettement plus réconfortant si ces terroristes et les réseaux qui les soutiennent avaient été arrêtés, avant d’accomplir leur triste besogne.
Zahir Benmostepha
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