INAÂL BOUHA L’HYPOCRISIE !

Polémique autour de la venue de Enrico en Algérie.

Ah ! Qu’ils sont moches les barbus de mon pays !

Je m’étais dit «laisse tomber cette histoire d’Enrico ! Reste sur l’essentiel. Ne t’embarque pas dans cette procession des mendiants de l’amour.» Une option confortée un temps par le superbe coup de gueule de Boubakeur Hamidechi dans les colonnes du Soir d’Algérie, quotidien qui supporte vaillamment nos coups de gueule.

Bob avait ramené à sa stricte dimension cette affaire de venue ou non de Enrico : un sujet de cancans et de trémoussements entre ménagères de plus de 50 ans. J’en étais là, lorsque celui que la RADP défaite a installé dans le fauteuil de chef du gouvernement en a rajouté une couche. Belkhadem, à partir d’Oran, a déclaré qu’il ne recevrait pas Enrico, et qu’il ne lui serrerait pas la main, s’il venait à le croiser lors de la visite de Sarkozy en Algérie.

Alors va ! Puisqu’il nous faut en passer par là, puisque le chef de l’exécutif nous invite fermement à rester sur le débat de sous-sols et de supermarchés, on va y rester l’espace d’une vingtaine de lignes. Pas une de plus ! De Belkhadem ou d’Enrico, qui a fait le plus de mal à l’Algérie ? Je pose la question. Je la repose. Et la reposerai à l’envi.

Du petit chanteur pour midinettes ménopausées ou pour vieux beaux à la prostate récalcitrante ou du président bavard de l’Assemblée nationale des temps FIS, chuchoteur acharné aux oreilles inamicales, qui a provoqué le plus de dégâts dans cette Algérie devenue amnésique ? Il y a un moment où la trouille, la peur des représailles, la perspective du «t’marmid» judiciaire ne doivent pas nous bâillonner, nous empêcher de dire notre ressenti, ce que nous éprouvons aujourd’hui.

Libre aux emmurés du silence de rajouter un tour de clé à leur mutisme. Je parle ! Et je le dis : entre Belkhadem et Enrico, s’il fallait choisir, je choisirai sans hésitation Enrico. Enrico ou machi Belkhadem ! Enrico oualla Belkhadem ! Ça va ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam