UN STATUT POUR LE TANGO, SVP !
Ecrit dans : Pousse avec eux
Le ministre de la Communication vient de l’annoncer : «Bientôt
une télévision de proximité !» Et à quand une …
… télévision tout court ?
Jusque-là nos chers, très chers, trop chers dirigeants s’étaient employés, et s’emploient toujours d’ailleurs, à ériger des statues à la gloire des émirs terroristes. Il serait peut-être temps qu’ils mettent la même énergie “fraternisante” à leur élaborer à présent un statut clair. On saurait ainsi ce qu’il advient de Hassan Hattab, à défaut d’être plus renseignés sur Abderezzak El Para.
Et quand j’écris «un statut clair», je veux dire un peu plus clair que l’intitulé lapidaire et expéditif de «en fuite». Si Hassan est-il en fuite officielle, semi-officielle ou semi-conductrice vers le repentir ? Si Hassan est-il en fuite à pied, en voiture, à dos d’âne, en Karsan ou dans l’une des cinq limousines Mercedes offertes par Moumen Khalifa à la présidence ?
Si Hassan est-il en fuite seul, seul et muni d’un passeport délivré par la même personne qui en avait délivré un à Abassi Madani, accompagné d’une escouade de grandes oreilles chargées de le suivre de loin et de le protéger du mauvais œil ou muni d’un sauf-conduit avec la mention la plus célèbre de la littérature policière algérienne «les autorités civiles et militaires sont priées de faciliter la circulation du détenteur dudit document et de l’aider dans sa mission, en toutes circonstances» ?
Si Hassan est-il en fuite commandée, télécommandée ou téléguidée de l’intérieur par la main de l’étranger ? La fuite de Si Hassan a-t-elle été signalée à l’Algérienne des eaux ? La fuite de Si Hassan perturbera-t-elle le toujours bon déroulement des épreuves du baccalauréat 2008 ? S’il s’avère vrai que Hattab est en fuite, existe-t-il des accords d’extradition entre la RADP et le GSPC ?
Si Hassan est-il en fuite responsable, constructive et entièrement au service de l’intérêt supérieur de la nation ? Dans sa fuite, Si Hassan a-t-il emprunté le tracé de la future autoroute Est-Ouest ? Si c’est le cas, a-t-il le temps entre deux haltes dans sa fuite éperdue de nous dire s’il est pour ou contre la sauvegarde du parc naturel d’El-Kala et s’il pense que le bruit des bulldozers peut perturber la saison des amours chez le colvert à pattes blanches ?
Je pense que des réponses à toutes ces questions aideront Hassan Hattab à «mieux clarifier» sa situation par rapport à la justice, par rapport à l’équinoxe, par rapport à l’attraction lunaire et à son effet sur la marée au Club-des-Pins et surtout par rapport au fait qu’on nous prenne encore et toujours pour des pythons prêts à avaler toutes les couleuvres dans cette affaire de tango fantôme. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Hakim Laâlam
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