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21 octobre 2007

LA VRAIE QUESTION !

Ecrit dans : Pousse avec eux

Louisa Hanoune à la Radio Chaîne II : «Il faut mettre fin au bricolage !» Ainsi, les rumeurs qui circulaient étaient fondées.

Elle va mettre fin à sa carrière politique

Mon téléphone n’arrête pas de sonner. Tellement que je l’ai réglé sur le mode vibreur. Et depuis, il n’arrête pas de vibrer. Au début, je décrochais et répondais aux appels. Maintenant, je l’avoue, je laisse sonner et je laisse vibrer. Car je sais que toutes celles et tous ceux qui m’appellent ces dernières heures n’ont qu’une question à la bouche : «Alors ! Il paraît que Belkhadem a démissionné.

C’est vrai ?» Mais je n’en sais fichtrement rien ! Comment pourrais-je être plus informé qu’un autre sur la démission ou non de Abdelaziz II ? Et puis, très honnêtement, je pense que c’est une perte de temps de se poser ce genre de question. Je trouve inintéressant au diable de savoir ou pas si demain matin et les matins suivants, Belkhadem sera toujours chef du gouvernement.

Par contre, il y a une question dont je ne démordrai jamais, la seule question qui me semble censé de poser, s’agissant de cet homme. Comment, dans la RADP, Belkhadem a-t-il pu devenir Premier ministre ? Qu’aujourd’hui, le système veuille remplacer le fusible Abdelaziz II par un autre fusible, qu’il joue avec ses nerfs comme il a joué avec les nerfs de ses prédécesseurs, qu’il lui fasse bouillir une contestation aux petits oignons au FLN, c’est du pipi de chat.

Par contre, comment un tel profil, comment un tel concentré de dangers futurs, comment cet interlocuteur apprécié de certaines chancelleries à poils a-t-il pu être installé à la tête de l’exécutif algérien ? voilà la bonne question !

Lorsque 2596 services de sécurité vous collent aux basques dès le moment où vous êtes pressenti pour présider le syndic de votre immeuble, lorsqu’une enquête d’habilitation est ouverte dès l’instant où votre nom est cité pour chapeauter la présidence tournante du comité de protection de l’environnement dans votre quartier, lorsque tous les membres de votre famille, vivants et même morts, sont interrogés sur votre passé, votre présent et votre futur recomposé parce que vous seriez pressenti pour prendre les rênes du club de foot vétérans de votre localité, comment un Abdelaziz Belkhadem a été, un jour, choisi et désigné chef du gouvernement dans cette république que les auteurs de ce choix voudraient nous présenter comme vide de ses femmes et de ses hommes ?

C’est la seule question que je tolère aujourd’hui. Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

Hakim Laâlam


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